Je trouve aussi.

Alors déjà tous ces Français en noir & blanc, c'est non.

Joyeux anniversaire Balzac (1799) !🎂 Pour fêter ça, lisons cet incroyable paragraphe du Bal de Sceaux (1830) : « Au milieu de ces circonstances et au moment où cette petite lutte domestique était devenue fort grave, le monarque, auprès duquel monsieur de Fontaine croyait 1/

rentrer en grâce, fut attaqué de la maladie dont il devait périr. Le grd politique qui sut si bien conduire sa nauf au sein des orages ne tarda pas à succomber. Certain de la faveur à venir, le comte de Fontaine fit dc les + grands efforts pr rassembler 2/

autour de sa dernière fille l’élite des jeunes gens à marier. Ceux qui ont tâché de résoudre le pb difficile que présente l’établissement d’une fille orgueilleuse & fantasque comprendront peut-ê les peines que se donna le pauvre Vendéen. 3/

Achevée au gré de son enfant chéri, cette dernière entreprise eût couronné dignement la carrière que le comte parcourait depuis dix ans à Paris. Par la manière dont sa famille envahissait les traitements de ts les ministères, 4/

elle pouvait se comparer à la maison d’Autriche, qui, par ses alliances, menace d’envahir l’Europe. Aussi le vieux Vendéen ne se rebutait-il pas ds ses présentations de prétendus, tant il avait à cœur le bonheur de sa fille ; 5/

mais rien n’était + plaisant que la façon dont l’impertinente créature prononçait ses arrêts et jugeait le mérite de ses adorateurs. 6/

On eût dit que, semblable à l’une de ces princesses des Mille et un Jours, Émilie fût assez riche, assez belle pour avoir le droit de choisir parmi tous les princes du monde ;

ses objections étaient + bouffonnes les unes que les autres : l’un avait les jambes trop grosses ou les genoux cagneux, l’autre était myope ; celui-ci s’appelait Durand, celui-là boitait ; presque tous lui semblaient trop gras. 🙄 8/

Plus vive, plus charmante, plus gaie que jamais après avoir rejeté 2 ou 3 prétendus, elle s’élançait ds les fêtes de l’hiver et courait aux bals où ses yeux perçants examinaient les célébrités du jour ; où souvent, à l’aide de son ravissant babil, elle parvenait à deviner 9/

les secrets du cœur le plus mystérieux, où elle se plaisait à tourmenter tous les jeunes gens, à exciter avec une coquetterie instinctive des demandes qu’elle rejetait toujours. » 10/